Opposition politique sud-africaine et cybercriminalité : ce parti propose la création d’une institution indépendante de lutte
En 2024 en Afrique du Sud, les cyberattaques bancaires ont coûté 1,8 milliard de rands. Pourtant, la police n’a enregistré que 544 cas. À cet effet, l’Alliance Démocratique (DA), parti politique de l’opposition a déposé un projet de loi pour instaurer un Bureau du Cyber-Commissaire. Une institution indépendante, censée pallier les défaillances de la police et du régulateur, et donner enfin au pays une réponse crédible à la cybercriminalité. Selon la South African Banking Risk Information Centre (SABRIC), plus de 100 000 violations bancaires ont été enregistrées l’an dernier, soit une hausse de 86 % en un an.
Le projet de loi propose la création d’un organe du Chapitre 9 au même titre que la Commission des droits de l’homme ou le Bureau du Vérificateur général spécifiquement dédié à la cybersécurité. Ce Bureau du Cyber-Commissaire aurait pour mission de coordonner la lutte contre les cyberattaques, de surveiller les incidents et de renforcer la résilience nationale face à des menaces de plus en plus sophistiquées. En effet, l’idée a trouvé avis favorable dans le secteur privé et le monde académique, qui plaident depuis des années pour une meilleure gouvernance de la cybersécurité. Mais du côté du gouvernement et du secteur public l’accueil reste mitigé.
Pour la DA, le débat n’a pourtant plus lieu d’être.En portant ce texte devant le Parlement, la DA veut pousser l’Afrique du Sud à prendre une décision capitale. Celle d’investir dans une structure indépendante capable de défendre efficacement ses citoyens et ses institutions.
Source : Alliance Démocratique (DA) South Africa
Christelle HOUETO
Journaliste digital