CAF 2025 à Cotonou : une édition décisive pour la souveraineté et la résilience numériques en Afrique

Souveraineté numérique, infrastructures critiques, intelligence artificielle, coopération régionale, innovation inclusive : l’édition 2025 du CAF ambitionne de tracer la voie d’un modèle africain de résilience numérique. Les 24 et 25 juin, Cotonou accueillera la cinquième édition du Cyber Africa Forum, devenu en quelques années l’un des grands rendez-vous panafricains sur la cybersécurité et la transformation digitale. Placé sous le thème « Résilience des écosystèmes numériques : de la nécessité de changer de paradigme », le forum s’annonce comme un tournant stratégique, soutenu par les autorités béninoises et des partenaires de haut niveau.

Deux jours de débats, de solutions et d’initiatives concrètes

À une époque où les menaces numériques se multiplient et où les pays africains cherchent à garantir leur autonomie stratégique dans le cyberespace, cette édition du CAF mettra l’accent sur la nécessité d’intégrer pleinement la résilience comme levier de développement et de souveraineté. Plus de 1000 participants sont attendus à Cotonou, dont trois ministres africains en charge du numérique, à l’image de Madame Aurelie Adam Soule Zoumarou, Ministre du Numérique et de la Digitalisation du Bénin et de Monsieur Ibrahim Kalil Konaté, Ministre de la Transition Numérique et de la Digitalisation de Côte d’Ivoire. Plus de trente dirigeants de haut niveau, une dizaine de start-ups du continent, ainsi que de nombreux experts, responsables de la sécurité des systèmes d'information (CISO) et représentants d’organisations internationales seront également présents.

Le programme du CAF 2025 s’ouvrira le 24 juin avec une série d’échanges de haut niveau, dont les keynotes de Smart Africa, de VISA et le lancement par l’ASIN d’un très attendu rapport stratégique sur les vulnérabilités numériques. Cette première journée sera également marquée par plusieurs side events animés par Kaspersky ou encore par le Centre National d'Investigations Numériques (CNIN), une structure mise en place par le gouvernement du Bénin pour lutter contre la cybercriminalité, une session interministérielle sur la cybersécurité et une table ronde portant sur un sujet crucial : celui des infrastructures critiques. Parmi les temps forts, on notera aussi un débat sur le système éducatif africain face aux enjeux numériques, ainsi qu’une session sur l’intelligence artificielle, interrogée comme moteur ou fracture pour les économies du continent.

Le 25 juin, la journée débutera par une session sur l’investissement numérique, avant de mettre à l’honneur l’écosystème entrepreneurial africain avec les pitchs du Cyber Incub et les interventions de Deloitte et VISA. L’après-midi abordera les enjeux de coopération régionale, le rôle culturel du numérique, la place stratégique des DSI africains (session CAF CISO). Le forum se clôturera par une série de discussions sur des sujets structurants pour l’avenir numérique du continent, à l’image du modèle de Smart City ou des perspectives de financement des champions technologiques du continent. La remise du prix HackerLab, mettant en lumière les compétences de jeunes talents africains en matière de cybersécurité, constitue également un moment clé de l’événement.

Panels stratégiques et intervenants de haut niveau

Les panels du CAF s’annoncent particulièrement riches. Celui consacré au bilan d’une décennie d’innovation dans l’économie numérique en Afrique réunira des membres de gouvernement africains, tels qu’Aurélie Adam Soulé Zoumarou, ministre du Numérique du Bénin, Ibrahim Kalil Konaté, ministre ivoirien de la Transition numérique, Léon Juste Ibombo, ministre des Télécoms du Congo, Vincent Floreani, Responsable Pays au sein de l’IFC et Mohamed Dembele, Managing Partner à Cybastion. 

Autre moment fort : le panel sur l’investissement numérique en Afrique, avec la participation de Charles Kié, Président-Directeur-Général du Groupe Genesis, de Ghislaine Samaké, Directrice Générale d’Ecobank Guinée-Bissau, de Stanislas Zézé-Bayard, Président de Bloomfield Investment Corporation, de Uche Ofodile, CEO de MTN Bénin, de Marc Wabi (Cabinet Adenka) et de Ramatoulaye Goudiaby (Sicauris Consulting).

D’autres échanges porteront sur les super apps, les capacités technologiques à l’ère des disruptions, ou encore l’innovation au féminin avec une session Cyber Africa Women.

Un réseau de partenaires prestigieux à la hauteur des enjeux

Le CAF 2025 s’appuie sur un réseau solide et diversifié de partenaires, témoignant de son envergure continentale et de son attractivité tant auprès des grandes institutions que du secteur privé. Côté partenaires publics, le CAF bénéficie du soutien actif du ministère du Numérique et de la Digitalisation du Bénin, mais aussi du ministère de la Transition numérique et de la Digitalisation de Côte d’Ivoire, de l’Ambassade des Émirats Arabes Unis à Cotonou, du réseau panafricain Smart Africa, de l’IFC (Groupe Banque mondiale) et de l’Organisation internationale de la francophonie. Le réseau « Abidjanaises in Tech » s’associe également à cette édition pour renforcer la représentation des femmes dans les filières technologiques.

Du côté des partenaires privés, plusieurs grandes entreprises internationales et panafricaines s’engagent aux côtés de l’événement, notamment VISA, MTN, Google, Kaspersky, Schneider Electric, EDF, Dataprotect, VITIB ou encore Cybastion. Leur présence souligne l’importance stratégique du CAF comme espace de dialogue et de coopération public-privé sur les grands enjeux numériques du continent.

Cotonou, capitale africaine du numérique

Cette édition 2025 marque aussi un ancrage territorial fort. En choisissant Cotonou, le CAF souhaite mettre en lumière l’exemplarité du Bénin depuis plusieurs années en matière de digitalisation, de gouvernance des données et d’inclusion technologique. En réunissant de nombreux décideurs publics et privés, le Cyber Africa Forum s’impose comme une plateforme majeure pour accompagner la transformation numérique et renforcer la cybersécurité en Afrique.
À une semaine de son ouverture, les projecteurs du continent sont désormais tournés vers Cotonou, où se dessine le futur concret d’une Afrique numérique résiliente et ambitieuse.